Le boisé des Terres noires est reconnu officiellement comme Réserve naturelle

Le boisé des Terres noires, ce territoire de 37,39 hectares protégé depuis 2017 par la Fiducie de conservation des écosystèmes de Lanaudière (FiCEL), vient d’être légalement reconnu par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Il porte désormais le nom officiel de Réserve naturelle du Boisé-des-Terres-Noires.

La propriété, située à quatre kilomètres à l’ouest du coeur de la ville de L’Assomption, est constituée de divers peuplements forestiers et de milieux humides, tels que des tourbières boisées, arbustives ou herbacées, un marécage arborescent, une friche herbacée et une friche arborescente. Des inventaires réalisés dans les dernières années ont permis de répertorier sur place 127 végétaux et 113 espèces fauniques.

Les objectifs de conservation de ce territoire sont de maintenir les caractéristiques et les processus écologiques naturels de la propriété afin de préserver la qualité des habitats et permettre le rétablissement des espèces en situation précaire au Québec ou en péril au Canada qui sont présentes sur place. En recréant notamment une tourbière arbustive typique des Basses-terres du Saint-Laurent, on vise notamment à améliorer la biodiversité faunique et floristique des lieux et réduire de nouveaux risques d’envahissement par le roseau commun et les nerpruns bourdaine et cathartique, des espèces végétales exotiques envahissantes trouvées sur place. Des activités de contrôle de ces espèces sont d’ailleurs réalisées sur place par la Fiducie et l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

L’ajout de ce territoire au réseau québécois des aires protégées vient bonifier les superficies mises en conservation à perpétuité dans le sud de Lanaudière. En effet, plusieurs grands milieux naturels de la région, morcelés par l’urbanisation et l’intensification de l’agriculture, ont disparu progressivement au fil des ans. Le massif boisé des Terres noires, impressionnant écosystème forestier de près de 1000 hectares (10 km2), y fait toutefois figure d’exception, et on y comptera désormais une réserve naturelle reconnue en son sein.